Plus d’1.5 millions d’habitants à Lyon en 2030 ?
L’INSEE a annoncé les prévisions de croissance démographique pour la région Auvergne-Rhône-Alpes. Alors que jusqu’à présent les grosses agglomérations étaient en forte croissance, la tendance devrait s’homogénéiser sur l’ensemble du territoire d’ici à 2030.
Au cours de quinze dernières années, on constatait une forte évolution de la croissance dans les villes et les périphéries urbaines, tandis que les espaces ruraux avaient tendance à stagner. Selon l’INSEE Auvergne-Rhône-Alpes qui a sorti hier ses prévisions pour 2030, la tendance devrait changer.
L’agglomération lyonnaise, toujours 1er sur la croissance démographique
Avec 1 401 070 habitants, l’agglomération lyonnaise représente un cinquième de la population vivant en Auvergne-Rhône-Alpes. L’urbanisation des zones périphériques a largement contribué à cette augmentation. Territoire attractif, l’agglomération lyonnaise est toujours en croissance. Le solde naturel (différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès) explique toujours le quart de la croissance démographique de Lyon et sa région. Dans les prévisions, l’INSEE Auvergne-Rhône-Alpes annonce qu’il devrait y avoir entre 7 000 et 12 500 nouveaux habitants dans l’agglomération lyonnaise, comptés avec la croissance du solde naturel, mais aussi la migration.
Vers l’homogénéisation de la croissance démographique
Alors que l’on notait une forte différence de croissance entre les villes et les espaces ruraux ces dernières années, il semblerait que la tendance soit à l’homogénéisation. Principalement dû au vieillissement de la population, les zones périurbaines auront une croissance moins importante. Actuellement à 0,8% en Auvergne-Rhône-Alpes, la croissance démographique devrait descendre à 0,6% d’ici à 2030. Une croissance légèrement supérieure à la moyenne nationale, estimée à 0,4%. Si la croissance reste cependant toujours à la hausse, c’est que les zones du Grand Clermont, du Sud-Loire et de l’agglomération grenobloise du Rovaltain Drôme-Ardèche représentent un quart de l’accroissement, avec des taux pouvant aller jusqu’à 0,7%. Malgré la tendance générale à l’homogénéisation, le Genevois reste en augmentation, en raison des flux de travailleurs frontaliers.