Pourquoi tout le monde (ou presque) déménage à Lyon
Une étude réalisée par l’Insee en 2021 fait état de 12, 8% de déménagements au niveau de la métropole de Lyon entre 2016 et 2017. Le fort développement économique et démographique de la capitale des Gaules et de ses 59 communes attire de nombreux habitants des départements limitrophes, tels que la Loire, l’Isère, l’Ain, la Saône-et-Loire, l’Ardèche ou encore la Savoie…

Par ailleurs, la Métropole, qui abrite pas moins de 17% de la population totale de la région Auvergne-Rhône-Alpes, est également le théâtre de nombreux déménagements internes, qui sont plus spécifiquement attribués aux quelques 98.000 seniors ou aux familles avec des jeunes enfants attirés par la perspective de devenir propriétaire en s’installant en périphérie.
Malgré un équilibre plus ou moins relatifs entre les entrées et les départs, il a été constaté que la Métropole de Lyon accueille plus de navetteurs entrants que de navetteurs sortants, ce qui est démontré par la forte concentration d’actifs et de cadres effectuant des déplacements quotidiens domicile-travail entre Lyon et ses communes limitrophes. En effet, la ville compte environ 705.000 actifs dont 578.000 sont des résidents et le reste des habitants issus de l’AAV de Lyon et des communes environnantes.
Comme en témoigne le nombre et les profils d’usagers ayant effectué un demenagement à lyon avec Demeco, la capitale de la gastronomie, qui accueille plus de 155.000 étudiants répartis dans 46 universités, est également une aire d’attraction particulièrement dynamique pour les universitaires français et internationaux, dont entre autres les étudiants d’Europe de l’est, d’Asie ainsi que du Maghreb.
Comment se structurent les déménagements dans la Métropole de Lyon et ses communes limitrophes ?

Parmi les 177.000 habitants qui ont changé de résidence dans la métropole lyonnaise entre 2016 et 2017, deux tiers sont demeurés dans l’AAV de Lyon et un tiers se sont installés ailleurs. Les statistiques récoltés font notamment état de 119.000 ré-emménagement au sein de la métropole de Lyon, dont 30.400 ont été effectués par des personnes provenant d’autres régions françaises. La majorité des nouveaux arrivants, et pour être plus précis sept sur dix, choisissent de s’installer dans le cœur de Lyon et la commune de Villeurbanne du fait que les infrastructures de loisirs, les services, les emplois et les universités y sont plus nombreux.
A cause du prix élevé de l’immobilier, les nouveaux arrivants optent aussi majoritairement pour la location afin de trouver plus rapidement un logement. Les chiffres collectés durant l’enquête de l’Insee montrent également que 54% des emménagements dans la métropole de Lyon concernent des habitants de grands chefs-lieux de région comme Paris et Marseille. Par ailleurs, plus de 11.000 habitants issus de l’étranger ont également choisi de s’installer dans la Métropole durant la période d’enquête. Saint-Etienne est la commune qui attire le plus d’habitants de la Métropole de Lyon dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes.
Quelques indicateurs démographiques des migrations internes et externes dans le lyonnais
La capitale mondiale de la gastronomie accueille ainsi quotidiennement 197.000 navetteurs entrants contre 70.000 navetteurs sortants. Plus de deux tiers des navetteurs entrant dans la Métropole pour y travailler proviennent de l’AAV de Lyon et inversement plus de six navetteurs sur dix sortent de la Métropole pour aller travailler dans l’AAV de Lyon, dont plus spécifiquement au sein de grands complexes comme l’aéroport de Saint-Exupéry, le parc industriel de l’Ain ou encore le parc logistique de Saint-Quentin-Fallavier. Une proportion importante de navetteurs sortants partent également travailler dans les grandes agglomérations ayant un pôle de travail significatif comme Paris ou Saint-Etienne.

Alors que les emplois d’ouvriers ont été principalement localisés en périphérie de la Métropole, les emplois de cadre se concentrent dans les communes de Lyon, de Villeurbanne ainsi que dans le CTM “Ouest Nord”, qui est le fief de Techlid (deuxième pôle tertiaire de la ville derrière La Part-Dieu). 30% des navetteurs entrant dans la métropole de Lyon pour y travailler occupent des professions intermédiaires, pour ne citer que les infirmières, les professeurs des écoles et les techniciens.
Les jeunes âgés entre 20 à 25 ans représentent 28% des nouveaux arrivants dans la métropole lyonnaise. Quatre départs sur dix de la Métropole sont attribués à des familles ayant des enfants de moins de 10 ans, dont la majorité privilégient les déménagements vers l’AAV de Lyon. Il a également été constaté que 25% de ces sortants accèdent à la propriété contre seulement 6% des nouveaux habitants qui choisissent de s’installer dans la Métropole. Dans cette même optique, 44% des habitants qui choisissent de quitter la Métropole pour s’installer dans l’AAV de Lyon réussissent à acquérir une propriété.