Entreprendre en 2025 à Lyon : les aides incontournables à activer
Lyon n’a jamais autant nourri les ambitions entrepreneuriales. En mai 2025, la région Auvergne-Rhône-Alpes a enregistré 9 630 créations d’entreprise, un rythme qui hisse la métropole parmi les territoires les plus dynamiques de France.
Pourtant, entre dépôt de garantie, travaux d’aménagement et premier stock, la note initiale peut rapidement grimper. C’est là qu’interviennent cinq dispositifs publics, tous ancrés localement, tandis qu’un micro-prêt privé, de 500 € à 10 000 € versés en quelques jours, sécurise le reste à charge sans attendre la lourde machinerie administrative.
Le prêt d’honneur « Financer ma création ou reprise »
Ce prêt à taux zéro reste la porte d’entrée la plus fréquentée. En 2023, il a soutenu 3 386 entreprises régionales et permis la création ou le maintien de 7 125 emplois.
Initiative Grand Lyon en a accordé 41 supplémentaires l’an dernier dans sa version « Innovation ». Le ticket moyen frôle 10 000 €, un levier puissant, chaque euro attirant près de dix euros de crédit bancaire. Commerce de proximité, restauration et artisanat figurent en tête des bénéficiaires, preuve qu’un financement patient peut encore rimer avec activité locale.
Pour ceux dont le besoin dépasse cependant le calendrier ou le plafond du prêt d’honneur, il reste possible d’activer en parallèle un mini-prêt : un micro-crédit personnel à l’instar du « coup de pouce » de Moneybounce : compris entre 500 € et 10 000 €, décaissé en moyenne en 48 heures, avec des démarches 100% en ligne. L’intérêt est double : sécuriser dès la signature le dépôt de garantie, les premiers achats de stock ou la TVA d’un aménagement, puis rembourser sur trois à trente-six mois en attendant que le prêt d’honneur libère ses fonds.
Start-up & Go Création
Plus sélectif, le programme vise les pépites deep-tech, santé, mobilité ou greentech. Depuis 2010, près de 1 200 projets ont profité de ce tandem prêt d’honneur et subvention, pour un total de 29 millions d’euros injectés. Jusqu’à 100 000 € de prêt d’honneur et 11 000 € de subvention d’amorçage peuvent être mobilisés. À Lyon, les lauréats se repèrent sous les verrières d’H7 ou dans les labos de Minalogic. Les dossiers sont instruits en plusieurs mois ; Moneybounce couvre alors la caution d’un laboratoire ou les premiers achats de composants, histoire de ne pas freiner l’élan créatif.
Le Prêt Artisan Auvergne-Rhône-Alpes
Indispensable aux commerçants de quartier, ce prêt à taux zéro dispose d’une enveloppe 2025 de 11,75 millions d’euros. Sur la période 2018-2019, 1 318 dossiers financés ont déjà déclenché plus de 100 millions d’euros de prêts bancaires associés. Le ticket moyen atteint 12 000 € et couvre 20 % du projet. Boulangers, coiffeurs et restaurateurs sont les premiers à le solliciter. Comme le dispositif ne finance qu’une fraction des besoins, un micro-prêt Moneybounce permet de régler l’acompte fournisseur ou la TVA sur un four flambant neuf sans retarder l’ouverture.
Auverboost, le tremplin 18-30 ans
Depuis son lancement, le programme a labellisé 516 porteurs et généré plus de 600 emplois. Sur l’année 2024, 69 dossiers ont été déposés dans la métropole, pour neuf lauréats. La subvention, comprise entre 500 € et 3 000 €, finance surtout logo, étude de marché ou site web. Commerce, services à la personne et food-trucks composent l’essentiel des projets soutenus. Pour un dépôt de garantie de 4 500 € en Presqu’île ou l’achat des premiers stocks, Moneybounce offre la trésorerie manquante en attendant le versement officiel.
« Industrie du futur » : 50 % de vos audits et études remboursés
Le programme entend guider 1 500 PME et ETI régionales vers la robotisation, la décarbonation ou la cybersécurité. Il rembourse 50 % des prestations, dans la limite de 32 000 €. Métallurgie, plasturgie, agro-alimentaire et machines spéciales sont les secteurs les plus actifs. Un métallier de Vénissieux ayant commandé un audit robotique à 28 000 € ne supporte in fine que 14 000 €. Moneybounce absorbe ce décalage de trésorerie en attendant le versement, souvent différé de plusieurs mois.
Au final, la combinaison gagnante ressemble à un véritable escalier financier : un prêt d’honneur pour l’assise, un dispositif sectoriel pour l’accélération, puis un micro-prêt rapide pour combler les marches restantes. En moins de trois mois, un créateur lyonnais peut sécuriser 100 % de son budget d’installation, sans céder la moindre part de capital ni hypothéquer ses biens. Il ne reste plus qu’à écrire la suite, celle où l’entreprise, enfin lancée, profite pleinement de la lumière des quais du Rhône.
En 2025, le dynamisme reste clairement à l’avantage des créateurs : environ 54 000 nouvelles entreprises ont vu le jour dans la région entre janvier et mai — dont 9 630 rien qu’en mai — tandis qu’un peu plus de 4 000 défaillances ont été comptabilisées sur le premier semestre ; autrement dit, pour chaque procédure collective ouverte, plus de douze jeunes sociétés prennent leur envol, un ratio qui rappelle qu’à Lyon l’appétit d’entreprendre l’emporte encore sur la crainte de la faillite.