Concurrence des services VTC à Lyon : la course aux services
Entre Saint-Exupéry, Part-Dieu et Perrache, l’offre VTC s’est nettement structurée à Lyon. Le trafic aérien repart, les salons à Eurexpo et les grands événements boostent la demande “porte-à-porte”. Dans le même temps, l’État durcit le contrôle du secteur : trois amendes forfaitaires délictuelles ont été généralisées au 1er juillet 2025 et les préfets ont reçu consigne de renforcer les contrôles autour des gares, aéroports et grands rassemblements. Ces mesures veulent assainir la concurrence Taxi/VTC et sécuriser l’expérience passager, tout particulièrement dans les hubs lyonnais.

Sur le terrain, la bataille se joue sur la promesse “sans stress” pour l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry et les gares. Les plateformes “grand public” mettent en avant la réservation à l’avance et le prix affiché avant la course. Uber Reserve, par exemple, permet de réserver jusqu’à 90 jours à l’avance avec un tarif annoncé et un suivi de vol, ce qui sécurise les départs tôt le matin ou tard le soir.
D’autres acteurs spécialisés rivalisent sur des inclusions et des politiques d’attente. Chez Marcel, l’attente aéroport offerte est typiquement de 20 minutes, au-delà la minute est facturée. Allocab propose aussi la réservation très en amont, jusqu’à un an, et un prix fixe annoncé, avec ajustement de l’horaire si le numéro de vol est renseigné. Ces éléments donnent des repères comparables, utiles pour les trajets récurrents entre le centre et l’aéroport.
Les “nouveaux services qui font la différence” : le cas Naveco, et ce que promettent les autres

Plusieurs plateformes annoncent aujourd’hui le prix fixe et la réservation à l’avance. Là où Naveco se distingue le plus fortement, c’est sur quatre points concrets : la réservation très en avance avec chauffeur “bloqué” dès la commande, la communication du numéro du chauffeur avant la prise en charge, l’absence affichée de majoration horaire et une attente incluse plus généreuse en hubs (une heure en aéroport, quinze minutes en gare), avec accueil pancarte et suivi de vol/train. Pour un usager lyonnais qui souhaite se déplacer à bord d’un VTC à Lyon, cela parle directement aux usages Saint-Exupéry / Part-Dieu / Perrache.
Face à cela, où se situent les “grands” ? Uber Reserve offre bien le prix affiché et la réservation, mais publiquement la fenêtre est de 90 jours, pas d’un an, et la politique d’attente “incluse” n’est pas uniformément présentée comme une heure en aéroport dans leur communication officielle. Chez Marcel, l’attente offerte aéroport est plus courte, vingt minutes. Allocab, de son côté, annonce aussi la réservation jusqu’à un an et le prix fixe, mais ne met pas en avant une heure d’attente incluse en standard. Autrement dit, la différenciation probable de Naveco à Lyon, c’est l’ensemble “pré-affectation ferme du chauffeur + numéro communiqué en amont + attente incluse plus longue”, le tout packagé avec un discours de transparence tarifaire utile aux départs matinaux et arrivées tardives.
Ce que cela change pour un trajet lyonnais typique
Pour un vol du matin à Saint-Exupéry, une attente incluse d’une heure combinée au suivi de vol diminue le risque de surcoût quand les bagages tardent. Pour une arrivée TGV à Part-Dieu, quinze minutes offertes couvrent souvent le temps de rejoindre le point de rencontre, surtout en heure de pointe.

Pour un déplacement pro Presqu’île → aéroport, la pré-affectation et le numéro communiqué en avance réduisent l’incertitude classique des plateformes au moment critique. Ces promesses restent à vérifier dans la pratique, mais elles constituent des angles concurrentiels clairs sur le marché lyonnais.
À surveiller dans l’actualité locale
Le durcissement réglementaire pourrait limiter certaines pratiques opportunistes aux abords des hubs et pousser les plateformes à plus de traçabilité et de clarté contractuelle. Si les contrôles se renforcent effectivement à Saint-Exupéry et autour des gares, les offres “prix fixe + attente incluse + suivi de vol/train” deviendront des critères de comparaison centraux pour les voyageurs et les entreprises lyonnaises.
Certains voyageurs restent attachés au taxi à Lyon pour des raisons très pratiques : la Métropole compte environ 1 375 licences en circulation et a décidé d’en attribuer 150 supplémentaires à partir de janvier 2025 (soit +10 %), avec près de 100 km de couloirs bus + taxis qui sécurisent les temps de trajet entre les gares et l’aéroport, un atout que les VTC n’ont pas (pas d’accès aux couloirs ni aux aires piétonnes). De leur côté, les plateformes de VTC séduisent par la réservation via appli, l’affichage immédiat du prix fixe, le suivi de vol ou de train et des services inclus comme l’attente offerte ou l’accueil personnalisé. L’avenir du secteur à Lyon se jouera donc sur ces avantages comparés : maillage territorial et droits spécifiques pour les taxis, contre innovations de confort, planification anticipée et transparence tarifaire pour les VTC.