Le succès de Pokémon à Lyon : une franchise éternelle ?
L’attrait pour les cartes Pokémon s’est récemment réanimé en région Auvergne-Rhône-Alpes et particulièrement à Lyon avec de nombreuses boutiques de produits dérivés. Ils y proposent en effet de nombreuses cartes à collectionner régulièrement en rupture de stock et des enchères qui atteignent des prix faramineux. La ville des lumières s’est notamment distinguée pour avoir accueilli le tournage du clip publicitaire des 5 ans du jeu Pokémon Go.
L’engouement pour la franchise est particulièrement ancien : les premiers jeux vidéos Pokémon, dont les versions Pockets Monsters Verts et Rouges, sont édités par Nintendo en 1996. Suite au succès de ces premiers opus, le géant nippon décide de mettre sur le marché un premier produit dérivé, le mois de novembre de la même année. Sortent alors les premiers Jeu de Cartes à Collectionner Pokémon, également appelés JCC. Initialement produites par Media Factory, les cartes Pokémon sont ensuite directement publiées par The Pokémon Company à partir de 2006. Pour poursuivre la lancée, la diffusion d’un manga à l’effigie des célèbres monstres est précédée d’une adaptation sous forme de jeu en ligne intitulée Pokémon Trading Card Game (TCG) Online.
Plus de vingt-cinq ans après sa première sortie, Pokémon a écoulé plus de 368 millions d’exemplaires en jeux vidéo, devenant ainsi l’une des franchises les plus populaires au monde. Elle a également vendu plus de 30 milliards de cartes à collectionner et a diffusé plus de 900 épisodes de manga. De plus, le « Pokémon Trading Card Game », distribué dans 77 pays et adapté en 13 langues, est sans doute un des jeux de cartes à collectionner les plus populaires au monde.
Comme nous le disions en amont, dans l’agglomération lyonnaise, plus d’une vingtaine de magasins de jeux vidéo, de boutiques de jouets ainsi que de magasins de jeux de sociétés et de cartes proposent des jeux, des peluches et figurines ou encore des cartes à collectionner de la franchise. Cela permet ainsi aux plus grands fans de se procurer des boosters de cartes Pokémon que les joueurs les plus chevronnés mais également les collectionneurs s’arrachent parfois à prix d’or. La ligue Pokémon de la ville des lumières est aussi particulièrement active dans la diffusion d’actualités et d’événements relatifs à la franchise ainsi que dans l’organisation de rencontres, d’avant-premières et de tournois régionaux, nationaux et internationaux.
Les tournois Pokémon : des cercles de rencontre pour les passionnés de la ville des lumières
La Métropole de Lyon accueille de nombreux tournois Pokémon dont des compétitions de JCC, de jeux vidéo, de Pokkén Tournament DX ainsi que de Pokémon GO. Les plus notables sont d’ailleurs organisés par la Ligue de Pokémon de Lyon. Ces derniers incluent notamment des challenges, des entraînements aux ligues régionales et nationales ainsi que des tournois non officiels. Le tournoi régional Pokémon Play, organisé conjointement par la Ligue Pokémon de Lyon (LPDL) et Pokémon Rhône-Alpes (PRA), fait partie des rencontres les plus attendues dans l’Hexagone. Axé sur le jeu vidéo Pokémon (JV) et le jeu de cartes à collectionner (JCC), l’évènement regroupe les plus grandes pointures de la région ainsi que des amateurs de tous horizons.
Le Pokémon Battle Lyon (PBL) est une ligue Pokémon indépendante créée en 2015. Réunissant les joueurs de Lyon et de Villeurbanne, il est organisé par Pokémon Rhône-Alpes une fois par mois dans un lieu branché de la capitale des Gaules, à l’image du bar de gaming l’Arcaneum.
La majeure partie des tournois Pokémon de la ville des lumières sont organisés par des indépendants à l’image de Hugo Jacquin alias « Pumpkinman », qui compte un peu plus de 4.000 abonnés sur sa chaîne YouTube. Étudiant de Master en Management, ce lyonnais a voulu organiser le premier tournoi Pokémon Unite, un nouveau jeu sorti sur Nintendo Switch, dans la salle de Gaming La source, située au numéro 76 rue Marius Berliet dans le 8e arrondissement.
Les cartes de collection Pokémon : des produits dérivés qui s’arrachent à prix d’or dans Lyon
Le marché des cartes à collectionner Pokémon est en plein essor, avec plus de 45 millions d’exemplaires vendus sur eBay en 2020 et plus de 18 millions d’exemplaires écoulés durant le 1er trimestre de 2021. Des éditions limitées, comme l’édition Wizards, ou encore des cartes rares, comme le Pikachu illustrator, peuvent en effet se vendre entre 190.000 à plus de 500.000 $.
Un tweeter lyonnais a récemment fait le buzz en s’appropriant un rayon entier de cartes Pokémon dans un carrefour de la région. Fortement critiqué sur la plateforme, le trentenaire se défend en affirmant être un passionné voulant se faire un peu d’argent sur la revente des cartes. Un autre entrepreneur lyonnais, Richard Richarté s’est illustré en vendant aux enchères un album original de 102 cartes Pokémon, datant de 1999 et à l’état neuf, pour un prix exceptionnel de 55.640 €.
Pokémon Go : un jeu en réalité augmentée qui passionne les Lyonnais
Pokémon Go, une application basée sur la géolocalisation et la réalité augmentée, développée par la firme américaine Niantic, repose sur le principe de capturer des Pokémon, de les dresser et de les faire combattre. Muni d’un smartphone et profitant de la connexion Wi-Fi gratuite, de nombreux joueurs arpentent régulièrement les allées des grands centres commerciaux de la ville des lumières, dont celui de la Part-Dieu et de Confluence, en quête de nouveaux monstres à capturer ou de combats improvisés.
Le phénomène s’est littéralement globalisé lorsque la firme américaine a annoncé avoir placé les deux centres commerciaux lyonnais en plein cœur de ses mises à jour, incluant l’arrivée de 80 nouveaux Pokémon Johto. Au Parc de la Tête d’Or, site particulièrement prisé des joueurs de Pokémon Go lyonnais, les employés du parc botanique se sont récemment plaints du nombre de joueurs et des risques pour la sécurité des plantes et des animaux. Le parc, qui s’est très vite popularisé sur les réseaux sociaux comme un spot idéal pour dénicher des Pokémon rares, s’est en effet vu pris d’assaut par les chercheurs de Pokémon et les dresseurs en herbe en quête de défis. Ce phénomène a ainsi créé de nombreuses agitations pour les visiteurs et les pensionnaires du parc.
Sur la page Facebook des fans lyonnais du jeu, une invitation pour une chasse géante de Pokémon, mobilisant plus de 1.200 participants et plus de 3.000 intéressés, a carrément contraint les autorités du parc et la police municipale à prendre des mesures de sécurité particulières pour encadrer ces rassemblements hors-norme.
